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10/05/2023

Nos parutions

Interview : Les rencontres « manquées »…

Les rencontres manquées de la formation professionnelle

 

En lançant tootak il y a trois ans nous rentrions dans une approche agnostique du marché de la formation, sans à priori. Maintenant nous percevons très distinctement deux entraves majeures à sa mission de transformer et porter les talents des entreprises.

L’incapacité à toucher réellement nombre de populations visées et l’absence d’envie d’une grande majorité d’apprenants envers la formation. Contrairement aux anglo-saxons qui se forment pour rester employables, les salariés français se forment parce qu’ils le doivent.

Six constats se cachent derrière les rencontres manquées de la formation :

  1. Quand le règlementaire anesthésie la formation
  2. Les désenchantés du e-learning
  3. Les éloignés de l’emploi
  4. Les travailleurs nomades
  5. TPE / PME les grands absents de ma formation
  6. Les nouveaux ouvriers

 

tootak et Learn Assembly publient un Livre blanc « augmenté » consacré aux rencontres manquées de la formation professionnelle. Il s’agit d’une série de six podcasts, adossée à un document écrit. L’ensemble, proposé en téléchargement gratuit via le QR Code ci-dessous (clic et flash possible), vise à alimenter le questionnement légitime et nécessaire des DRH et responsables de formation sur l’efficience de leurs offres de parcours de formation.
Entretien avec Wilfrid Legendre, directeur général de tootak by Kea.

 

Télécharger le livre blanc : clic ou scanne possible

 


I. Pourquoi un Livre blanc et pourquoi le consacrer aux « rendez-vous manqués » de la formation professionnelle ?

 

  Pour les organisations, parmi tous les leviers dont elles disposent, la formation constitue l’un des plus puissants et singuliers pour envoyer et concrétiser des messages de développement des compétences. Pour les collaborateurs, c’est l’occasion de lever la tête du guidon, prendre du recul et développer leur employabilité.

 La Loi Avenir de 2017 a grandement contribué à faciliter l’accès à la formation. Depuis et après le COVID, des milliers de contenus sont venus grossir les étagères virtuelles des LMS des entreprises ; quelque 17 milliards d’euros sont investis chaque année dans la formation professionnelle.

 Pour autant, forts de nos entretiens et de nos travaux avec nos clients et prospects, nous avons réalisé qu’il y a encore et toujours, sur le sujet de l’attractivité et de l’efficacité de ces contenus, un certain nombre de maux qui sont tus. Des silences bavards. Des constats partagés, mais aussi une certaine forme d’inertie pour ébaucher des pistes de solutions.

 

II. Parmi les maux, trop de personnes en situation d’exclusion professionnelle réelle ou latente, ne bénéficiant pas des apports qui pourraient leur permettre de booster leur carrière ou se remettre en situation d’emploi…

 

  Exactement. Ces 17 milliards d’euros investis chaque année par les entreprises ne donnent pas le jus nécessaire. Ces sommes colossales, dont la France pourrait se gausser, ne bénéficient pas à des populations entières de ‘’laissés-pour-compte’’ de la formation.

 Comme notre spécialité est la voix, nous avons voulu, modestement, donner voix à ces problèmes, et à ces DRH et responsables de formation qui partagent notre constat et qui, pour certains, sont déjà engagés dans les solutions innovantes, efficaces et souvent courageuses.

 Je pense notamment au plan « Cap compétences numériques » développé par Colissimo afin de lutter contre l’illectronisme, qui touche 5 à 10% des collaborateurs de l’entreprise, essentiellement sur des métiers dits d’exécution. Ce blocage face aux maniements de base de l’outil informatique constitue pour ces populations un frein à la mobilité, à l’évolution professionnelle, à l’accès à la formation et, au-delà des sujets strictement professionnels, un handicap dans leur vie quotidienne.

 

III. Vous avez identifié au total six catégories de « laissés-pour-compte » de la formation professionnelle…

 

  La liste n’est pas exhaustive, mais elle recouvre en effet des pans entiers de populations qu’il va falloir, par de nouvelles approches, de nouveaux canaux, de nouveaux outils, de l’ingénierie pédagogique innovante, aller capter et ramener vers la formation professionnelle. Je pense aux salariés des TPE/PME, souvent privés de formation parce que le chemin économique, administratif et règlementaire est d’une telle complexité que le dirigeant, de guerre lasse, préfère baisser les bras.

 

IV. Vous parlez de règlementaire… Un chapitre entier de ce Livre blanc est consacré à la part de règlementaire qui, dans certains secteurs professionnels, anesthésie complètement la formation…

 

  Oui, vous faites référence au secteur banque-assurance dans lequel on assiste à une inflation exponentielle des formations imposées. Par exemple avec la mise en place de la DDA (Directive pour la Distribution d’Assurances). Ce texte, lié à la protection des consommateurs, impose pour chaque collaborateur amené à vendre des produits financiers, un nombre d’heures annuel de formations règlementaires ; 15 heures sur des thématiques imposées par le régulateur, qui se renouvèlent chaque année, sur les mêmes thèmes, car la règlementation évolue peu.

Une responsable RH d’un grand groupe bancaire qui témoigne dans le Livre blanc nous explique que cela provoque une sensation de gavage chez les collaborateurs, donne une image désuète et rébarbative de la formation, et mobilise plus de la moitié de son budget annuel de développement des compétences, laissant peu de place au développement personnel. De surcroît, à aucun moment le régulateur ne demande de mesurer l’impact pédagogique de ces formations règlementaires ; toujours un nombre d’heures, mais jamais d’objectif pédagogique. Etonnant, non ?

 

V. Au-delà des constats, qui visent aussi le manque de proactivité et de prescription sur les plateformes LMS, les travailleurs nomades (de plus en plus nombreux avec le développement du home office) ou les grands éloignés de l’emploi, ce Livre blanc avance des pistes de solutions.
Comment les avez-vous construites ?

 

  Modestement, nous voulons témoigner, à travers ce Livre blanc et aux côtés des professionnels RH qui sont dans cette démarche, de l’urgence à optimiser les moyens mis en place au service de l’apprenance. Pour une entreprise qui veille au développement réel de tous les profils de ses collaborateurs. Et pour une entreprise, actrice dans la cité, plus inclusive de l’illectonisme, des seniors, des NEET…  Sans quoi, nous prenons le risque d’une fragmentation encore plus grande de notre société.

 Volontairement, nous n’avons pas développé une approche analytique mais choisi de donner la parole aux DRH et responsables de formation qui ont des idées, qui innovent. Et au-delà de ces témoignages, nous avons aussi, chez tootak by Kea et Learn Assembly, une certaine expertise qui nous permet de mettre en avant des leviers. Des leviers, pour la plupart, à la main de ces professionnels. Activer ces leviers demande un certain courage pour faire tomber ces croyances limitantes qui encombrent les entreprises.

 

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